Etape 22 - La villa Borghèse et ses jardins

Samedi 20 août 2011. A deux pas de la Piazza de Spagna, on arrive aux jardins de la villa Borghèse***, un petit paradis de verdure en plein coeur de Rome ! Le jardin, autrefois propriété de la famille Borghèse, est aujourd'hui le plus grand parc de la ville éternelle. Ouvert au public depuis 1902, il est d'une beauté incroyable avec sa multitude de pins parasols, ses allées, ses essences rares et son jardin zoologique. C'est l'occasion pour nous de nous reposer un peu en regardant passer les vélos électriques, les calèches et autres voitures à pédales qui remontent les allées. Un vrai moment de bonheur. Mimi est aux anges.

Au bout de l'allée principale, la villa Borghèse dresse sa belle façade blanche face au soleil. Construite en 1613, cette résidence abrite aujourd'hui l'un des plus beaux musées du monde, oeuvre du collectionneur Scipion Borghèse, neveu du pape Paul V Borghèse. Il consacra ainsi plus de 25 ans de sa vie à rassembler l'une des plus importantes collections d'art d'Italie, voire du monde. Il se permit même de prendre sous son aile quelques uns des plus grands peintres de la Renaissance : Le Bernin, Le Caravage, Rubens... Du coup, sa villa devint rapidement l'école d'un art nouveau : le baroque romain qui se répandit comme une traînée de poudre à travers toute l'Europe. Exposées pour la plupart comme à l'origine, les oeuvres témoignent encore du sens artistique de Borghèse. Au total : deux heures de visite dont seulement 30 minutes réservée à la pinacothèque, pas une de plus ! Du coup, l'idéal est de commencer par elle et de prendre tout son temps... ou presque ! A voir le Faune du Bernin, la Cène de Bassano, la Pieta de Rubens, Enée fuyant Troie de Barocci, Sibila Cumana et Chasse de Diane du Dominiquin, Vierge à l'enfant de Bellini, l'autoportrait de Rubens, la Prédication de saint Jean-Baptiste de Veronese, l'Amour sacré et l'amour profane du Titien, la Vierge à l'enfant du Perugin, la Madone à l'enfant de Botticelli, la Dame à la licorne et la Déposition du Christ de Raphaël, Danae du Corrège...

Au rez-de-chaussée, le festival continue avec le Rapt de Proserpine du Bernin, six autres toiles majeures du Caravage dont la Madone du Palefrenier, ou son extraordinaire Saint-Jérôme écrivant, l'incontournable Pauline Borghèse de Canova, sans oublier Appollon et Daphné du Bernin. Bref, une visite inoubliable... et à refaire !